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Pommiers arrachés dans le Tarn : quand violence et bêtise ne font pas bon ménage


C’est arrivé dans la nuit du 13 au 14 juillet sur la commune de Lavaur dans le Tarn, dans le Domaine de Fontorbe. Trois hectares de pommiers surgreffés dans un verger ont fait l’objet d’un acte de vandalisme inacceptable, à l’image de l’action entreprise en juin dernier à la Maison des maraichers nantais. Alors voilà, après les éleveurs et les grandes cultures, nous voilà passés aux maraichers puis aux arboriculteurs : mais jusqu’où ira-t-on dans la violence (écologiste) ?

Trois mois de travail réduits en poussière, parce que l’arboriculteur visé n’était pas en accord avec l’association écologiste locale et/ou parce qu’il ne correspondait pas au modèle économique des riverains ? Est-ce proportionné ou légitime ? Bien sûr que non et nous condamnons donc fermement ces actions. Depuis quand la gestion d’une entreprise doit-elle être soumis aux desiderata des citoyens ?!

Pour un bref rappel des faits, à l’appel du collectif Vaurais Nature Environnement, ses adhérents entendaient déjà dénoncer le 1er juillet dernier, le déclassement de certaines parcelles en bio du verger, estimant que l’arboriculteur revenait au « tout chimique » … On connaît la suite de l’histoire. Mais cet arrachage n’est pas le fruit du plaisir, juste la conséquence d’un choix économique. Les arboriculteurs sont tout à fait prêts à aller vers la bio mais encore faut-il que ça soit économiquement viable, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui d’où ce choix personnel.

Pour ceux qui ont des doutes sur l’origine du délit, le maire de Lavaur soutenait d’ailleurs lui-même dans un article du Monde, que cette manifestation avait un « lien direct » avec l’arrachage des greffons. Le parquet de Castres a heureusement ouvert une enquête pour « dégradation en réunion » vu l’ampleur des dégâts.

La FNPF condamne avec la plus grande fermeté des actes d’une telle bêtise. Faut-il y chercher une logique ? Des excuses comme certains commencent déjà à l’évoquer ? NON. Et à l’image des récents heurts qui ont secoué notre pays, nous pensons que la violence n’est ni une solution, ni un moyen d’expression. Il faut donc que justice se fasse et avec la plus grande fermeté. Il est également temps que le gouvernement prenne ses responsabilités : comment peut-on encore produire en France dans pareille situation ?

Si le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a rapidement condamné ces faits odieux, il faut que l’ensemble de la classe politique soit solidaire et qu’elle fasse cesser l’escalade des propos injurieux ou des faits de violence envers les agriculteurs (ce qui n’est hélas pas nouveau).

La FNPF soutient l’arboriculteur victime de ces exactions et restera vigilante et active sur les suites données à cette affaire.

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