Le rapport ayant été transmis au Ministère, il lui appartient à présent de répondre aux 1083 recommandations exposées dans le rapport et a jusqu’au 7 avril pour le faire. Julien DENORMANDIE a d’ores et déjà révélé quelques grands principes des réponses du Ministère :
– Prévoir des standards partagés par tous les Etats membres et qui sont obligatoires pour tous ;
– Avoir une transition qui s’accompagne mais non qui s’oppose, l’un des objectifs étant de mettre en valeur les pratiques ;
– Renforcer la formation, attirer les installations (une campagne de sensibilisation sur les métiers agricoles, telle que celle de l’Armée, devrait être réalisée courant de cette année)
– Créer le lien et le dialogue entre consommateurs et agriculteurs.
Ce que l’on pourrait retenir de l’intervention du Ministre est son attachement à une Agriculture « créatrice de valeur » pour les agriculteurs et pour l’environnement. Selon lui, le terme « création de valeur » a longtemps été tabou notamment vis-à-vis du monde agricole mais qu’il faut en parler compte-tenu de son importance. C’est le cas notamment de la certification HVE qui, contrairement au bio, est beaucoup moins connue. Par ailleurs, il a noté que le fait que les agriculteurs se voient imposer des « injonctions paradoxales », c’est-à-dire que la société et les consommateurs demandent toujours « plus » mais ne veulent pas payer. Pourtant, il a expliqué que les agriculteurs faisaient parties de ceux qui travaillaient le plus mais dont les salaires étaient les moins élevés.